Le YogaContes & légendes de l'inde

La Légende du Yoga

Légende du Yoga

En ce temps là, personne ne savait ce qu’était le Yoga, seul Shiva en avait la pratique et la connaissance. Même Parvati la grande déesse, épouse de Shiva n’avait pas accès à cet art tenu secret. Voulant partager les pouvoirs de sa moitié, et devant la résistance de Shiva à l’initier, elle mit en œuvre tous les moyens et stratagèmes que peut trouver la féminité pour faire céder un époux. Mise au pied du mur Shiva, en une ultime résistance, lui dit: « je veux bien te transmettre ce savoir, mais personne d’autre que toi ne doit entendre l’enseignement et ici nous sommes en Inde, il y a du monde partout, et il est impossible de s’isoler. Qu’à cela ne tienne lui rétorqua Parvati, je connais une petite île au large des côtes, tout au sud, un simple rocher qui sort de l’eau, là nous serons tranquilles ». Ils partirent donc sur cet ilôt et là Shiva donna son enseignement à Parvati, dans le secret de l’isolement, loin de toute oreille indiscrète ou du moins le croyait-il. Car, tout le temps que dura l’enseignement, flottait entre deux eaux, toute ouïe dehors, et dans une parfaite immobilité, Matsyendra le petit poisson, écoutant et regardant avec une grande attention et grande curiosité tout ce que Shiva transmettait à Parvati. Une fois l’enseignement achevé, de peur d’être foudroyé par Shiva pour sa curiosité et pour avoir écouté ce que seul une oreille divine devait entendre, Matsyendra fila à toute vitesse. L’éclair de sa fuite n’échappa pas à l’œil acéré de Shiva qui, après avoir eu un geste pour l’anéantir, le laissa partir. Une fois transmis le premier enseignement, il devait en être ainsi. Pendant ce temps, Matsyendra nageait à toute vitesse vers la côte. Tout en nageant, l’écho de ce qu’il avait appris s’imprégnait fortement en lui. Il se sentait en proie à des mouvements et à des bouleversements profonds et, si puissant était l’enseignement qu’il avait reçu, qu’en arrivant au rivage ce fut un homme qui sortit des flôts. Matsyendra le premier Yogi de tous les temps! Tel ce petit poisson, poussé par la curiosité, peut- être aurons-nous un jour l’écoute et l’ouverture à d’autres vécus que celui de notre routine habituelle et un enseignement tel celui du yoga favorisera les transformations que nous ferons à notre condition d’homme.

"D’après le Mahabharata"

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La Légende de Bhrama

Légende de Bhrama

Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette. Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : "Enterrons la divinité de l’homme dans la terre." Mais Brahma répondit : "Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la trouvera." Alors les dieux répliquèrent : "Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans." Mais Brahma répondit à nouveau : "Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la surface." Alors les dieux mineurs conclurent : "Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour." Alors Brahma dit : "Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher." Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

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Compassion

Compassion

Râmânuja, l'un des grands maîtres du Védânta, était généreux. Il regardait tous les humains pareillement, offrait à tous son attention, aux hommes comme aux femmes quelle que soit leur caste. Il était même chaleureux à l'égard des hors-caste. Il scandalisait les gens de son temps.

Au temps où il cherchait encore sa voie, il approcha un maître et le pria de l'initier. Il lui offrit une noix de coco. Le maître, reconnaissant une grande âme, prit la noix, la fendit d'un coup sec. Ainsi fut-il dit sans parole que son mental était brisé et que son ego pouvait s'écouler.

Puis il murmura à l'oreille du disciple le mantra sacré.

  • -  Répète-le avec tendresse, avec intelligence bien sûr, avec abandon et passion, avec détachement surtout. Ce mantra est d'une grande puissance, il te libérera sans faute de l'ignorance. Répète-le en secret, garde-le au fond de ton coeur, ne le communique à personne.
  • -  Pourquoi donc ne puis-je le dire à haute voix, devant les gens ?
  • -  Si tu le divulgues il libérera celui qui l'aura entendu, mais toi, tu continueras à errer dans ce monde, plein d'ignorance et de douleur.

Râmânuja quitta le maître, grimpa aussitôt sur le toit du temple le plus haut. De là il appela la population d'une voix forte :

  • -  Venez et écoutez bien : le maître m'a donné le puissant mantra qui sauve assurément celui auquel il est transmis. Entendez-le, répétez-le : "Aum namo narayana." Vous l'avez bien entendu ? "Aum namo narayana. Aum namo narayana !"

Le maître aussi l'avait entendu, évidemment. Il fit appeler Râmânuja. Le disciple vint sans tarder.

  • -  Pourquoi, malgré mon avertissement, as-tu divulgué ce précieux mantra sur la place publique ? lui demanda-t-il, effaré.
  • -  Je suis prêt à vivre encore mille vies d'ignorance et de douleur si ceux que je vois là, devant moi sur la place, sont tous sauvés dès cette vie, répondit paisiblement le disciple.

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Histoire Indienne

Histoire Indienne

Un jeune indien vint solliciter un grand Yogi, il désirait ardemment devenir son disciple. « Ardemment ? » reprit le yogi, « ardemment » dit le jeune homme. Le Yogi prit alors un sceau, le remplit d’eau et dit : « alors regarde ce qu’il y a au fond du sceau » et comme le futur disciple se penchait, le Yogi lui enfonça la tête dans l’eau, le jeune homme se débattit mais rien n’y fit, le Yogi lui maintenait fermement la tête dans l’eau…au bout de deux minutes, il relâcha. L’inspiration du jeune homme déchira le silence. Lorsque tu désireras le Yoga comme tu viens de désirer l’air, reviens me voir dit le Yogi.

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Yoga pour la Paix

Yoga pour la Paix

La paix est le bien le plus précieux de la terre, c'est le plus grand trésor de tout l'univers. La paix est le facteur le plus important et le plus indispensable pour toute croissance et pour tout développement. C'est dans la tranquillité et la quiétude de la nuit que la graine lentement pousse et émerge de dessous la terre, le bourgeon s'ouvre dans les profondeurs des heures les plus silencieuses et de même, dans un état de paix et d'amour, les gens évoluent, grandissent dans leur culture distinctive et développent une civilisation parfaite dans la paix et le calme. L'évolution spirituelle est aussi facilitée.

"Swami Sivananda"

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Poème : Ecoute

Poème : Ecoute

A toi homme agité, balloté de tous côtés, toi qui fatigué à force de raisonner, arrête quelques instants! Laisse de côté, soucis, problèmes, agitations mondaines! Décharge ton fardeau. En ton coeur, rentre, assieds toi! Prends ton temps, tu es chez toi. Et dans le silence lumineux du dedans, écoute! Ecoute bien, et tu entendras le battement primordial oublié mais vivant qui résonne et t'appelle doucement. Père! Cries tu, cela t'a échappé! Tu sais qu'issu de lui, tu retournes à lui. A l'extérieur bruits et discordances, à l'intérieur paix et transparence, écoute encore, ce qu'il te dit. Ton coeur qui bat, n'est autre que son coeur qui t'appelle.

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Conte du sage hindou

Conte du sage hindou

Un jour, un sage hindou qui se rendait au Gange pour s’y baigner, aperçut sur la rive des gens d’une même famille en train de crier l’un sur l’autre, emportés par la colère. Voyant cela, il sourit, se tourna vers ses disciples et leur posa cette question : « Savez-vous pourquoi les gens en colère crient l’un sur l’autre ? ». Les disciples réfléchirent un petit moment, puis l’un dit : « C’est parce qu’on perd son calme, que l’on crie ».

« Mais, dit le saint homme, il n’est pas besoin de crier, puisque l’autre est juste à côté de nous; on peut parfaitement lui dire ce qu’on a à dire, d’un ton doux ». Les disciples se creusèrent encore la tête et trouvèrent plusieurs réponses, mais aucune n’était satisfaisante. A la fin, le saint homme leur expliqua : « Quand deux personnes sont en colère l’une contre l’autre, leurs deux cœurs s’éloignent énormément l’un de l’autre. Pour couvrir la distance, ils doivent crier pour pouvoir se faire entendre. Et plus ils sont fâchés, plus ils doivent crier fort car plus la distance est grande ». « Prenez les gens amoureux, continua-t-il, ils se parlent bas, ils murmurent, car leurs cœurs sont très proches l’un de l’autre, et la distance est minime. Même, souvent, ils ne doivent même plus parler ; se regarder suffit ». Il regarda alors ses disciples et leur dit : « Donc, quand vous discutez avec quelqu'un, ne laissez pas vos cœurs s’éloigner l’un de l’autre, sinon, un jour viendra où la distance sera si grande que vous ne retrouverez plus le chemin du retour … »

Yogi Atmaram "Acharya"

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